Combattre les nuisibles

L’ambroisie

L’ambroisie à feuille d’armoise, plante d’origine américaine au pollen très allergisant, pose un grave problème de santé publique dans les régions où elle prolifère, en vallée du Rhône et tout particulièrement sur un axe Roussillon Bourgoin-Jallieu. Elle apprécie les stations chaudes, les chaumes agricoles et les friches.

A Beaurepaire, notre Référent Ambroisie surveille les lieux impactés en faisant régulièrement une tournée des chemins, également en compagnie d’une représentante de la chambre d’agriculture de l’Isère conventionnée avec EBER, pour répertorier les champs et les lieux prioritaires pour des traitements.

Aujourd’hui le traitement de l’ambroisie est d’abord mécanique, en griffant le sol pour déraciner la plante, ou bien chimique avec des herbicides. Un courrier envoyé par le Référent Ambroisie et contresigné par le maire de Beaurepaire enjoint aux agriculteurs d’éliminer l’ambroisie présente sur leurs parcelles. Selon un rapport de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail) notre territoire est particulièrement impacté.

Afin de lutter contre la prolifération de l’ambroisie dans la commune, merci d’indiquer le lieu précis

Vous pouvez aussi télécharger l’application « signalement-ambroisie » sur votre smartphone.

Aujourd’hui, un espoir émerge par rapport à ce problème durable de l’ambroisie. En effet, un insecte coléoptère, pourrait aider à la lutte biologique contre l’ambroisie. La route sera probablement longue et semée d’embûches, mais c’est un bel espoir pour tous ceux qui redoutent cette période de l’année quand fleurit l’ambroisie.

Pour tout savoir sur cette plante responsable des allergies de fin d’été : www.ambroisie.info

Les chenilles processionnaires

Les Processionnaires du pin (Thaumetopoea pityocampa D.&S.) et les Processionnaires du chêne (Thaumetopea processionea L.) sont des insectes (papillons) qui, au stade chenille, sont recouverts de poils urticants.

Ces poils, que l’on retrouve sur les chenilles à certains stades de leur développement, dans les cocons, dans les nids et dans les sites d’enfouissement sont dangereux pour l’Homme et les animaux domestiques.

Ainsi, ils peuvent être à l’origine de :

 IRRITATIONS DES VOIES RESPIRATOIRES

 ÉRUPTIONS AVEC DÉMANGEAISONS

 CONJONCTIVITES

 INFLAMMATION DES MUQUEUSES (Langue animaux)

Les risques sont les plus importants principalement de janvier à avril pour la Processionnaire du pin et d’avril à juillet pour la Processionnaire du chêne (selon les conditions météorologiques).

Selon le rapport de l’Anses de juin 2020 « Expositions humaines à des chenilles émettant des poils urticants », il y a eu environ 1300 cas symptomatiques d’exposition aux chenilles processionnaires enregistrés par les Centres anti-poison (CAP) entre 2012 et 2019. Ces chiffres ne concernent que les cas remontés aux CAP : le nombre réel de personnes touchées est donc probablement beaucoup plus important.

Pour se protéger

  • N’approchez pas et ne touchez pas les chenilles, leur nid ou les arbres porteurs de nid et gardez les enfants éloignés.
  • A proximité d’arbres infestés, évitez de faire sécher le linge et lavez les fruits et légumes cueillis.
  • Évitez les zones à risque durant la période de présence des chenilles.
  • En balade dans une forêt de pins (de janvier à mai) ou de chênes (d’avril à juillet) :
  • Portez des vêtements longs,
  • Évitez de vous frotter les yeux et lavez-vous les mains au retour de promenade.

Comment réagir en cas d’exposition

  • En cas de signes d’urgence vitale (détresse respiratoire, réaction allergique grave…) : appelez le 15 ou le 112.
  • En cas d’autres symptômes (rougeur, démangeaisons…) : appelez un centre antipoison ou consultez un médecin.
  • En cas de suspicion d’exposition : prenez une douche et changez de vêtements.
  • Si vos animaux sont touchés, consultez un vétérinaire ou appelez un centre antipoison vétérinaire.

Par ailleurs, ces chenilles sont également une menace pour les exploitations forestières (défoliation des espèces présentes en exploitation forestière ou dans les parcelles urbaines).

Quelles sont les précautions à respecter ?

  • Ne pas rester sous les arbres infestés
  • Ne toucher ni les cocons, ni les chenilles
  • Ne pas faire sécher de linge à proximité
  • Ne pas s’asseoir sous les arbres contaminés
  • Ne pas laisser les animaux s’approcher

Privilégier toujours la lutte biologique
Celle-ci est efficace et facile à mettre en place. Surtout ne pas utiliser d’insecticides. Ils sont dangereux pour l’homme et l’environnement (pollution, destruction des insectes utiles), ils agissent à court terme sans éradiquer la chenille processionnaire.

Quelles sont les actions à réaliser ?

En hiver

Première étape : suppression des nids dès leur apparition
Cette action consiste à supprimer l’extrémité des branches portant les cocons à l’aide d’un échenilloir (perche téléscopique équipée d’un sécateur) et de les détruire par incinération.
Attention : lors de cette opération il faut impérativement porter des équipements de protection individuelle (EPI : combinaison jetable, gants, masques, lunettes).
Eviter si possible de faire tomber les nids au sol. Utiliser un réceptacle sur l’échenilloir.
Les poils urticants sont présents en grande quantité, même dans des nids vides. Pour les grands arbres, l’intervention d’élagueurs formés sera nécessaire.

En décembre – janvier

Deuxième étape : piégeage des chenilles avant la migration
Cette opération consiste à installer un piège à migration sur les troncs des arbres infestés. Les chenilles en procession rencontrent sur leur parcours une gouttière qui les oblige à se diriger vers un sac où elles seront piégées. Disposer le piège à hauteur d’homme mais hors de portée des enfants. A la fin de la migration, le sac est retiré pour élimination.
Attention : Porter impérativement des EPI lors de la manipulation du sac et du piège.

En juin

Troisième étape : piégeage des papillons (action complémentaire)
Le piège à phéromone attire les papillons mâles, limitant ainsi les accouplements et le nombre de pontes.
Placer 1 piège dans le houppier de l’arbre.
Pour les bosquets de pin, il est recommandé 1 piège tous les 25 mètres et jusqu’à 6 pièges par hectare.

Ces opérations doivent être effectuées de préférence par des entreprises spécialisées.

 

Frelons asiatiques

En cas de découverte d’un nid de frelon asiatique, ne tentez pas de le détruire vous-même. Faites appel à des organismes spécialisés. Les frelons attaquent en groupe dès qu’ils sentent leur nid menacé.

Si vous trouvez un nid de frelons asiatiques, vous pouvez consulter le site du ministère pour accéder à la procédure à adopter : https://agriculture.gouv.fr/le-frelon-asiatique-quelle-reglementation.

Le particulier (ou la mairie dans le cas d’un nid situé dans le domaine public) peut faire appel aux pompiers ou à un désinsectiseur professionnel. Les professionnels ou les particuliers détenteurs de ruches peuvent également obtenir du matériel de lutte contre le frelon asiatique.

Prenez une photo de l’insecte ou du nid et contactez :

le GDS 38 (Groupement de Défense Sanitaire de l’Isère)
Tél : 09 74 50 85 85, Courriel : gds38@reseaugds.com

EBER conventionne avec le Groupement de Défense Sanitaire de l’Isère comme le Conseil Départemental et finance une partie des destructions de nid.

Une application pour signaler un nid de frelon asiatique en Auvergne Rhône Alpes : https://www.frelonsasiatiques.fr/signaler-frelon-asiatique-auvergne-rhone-alpes.html

Les moustiques tigres

Présent depuis 2012 en Auvergne-Rhône-Alpes, le moustique tigre s’est installé progressivement, dans 10 des 12 départements de la région (Ain, Ardèche, Drôme, Isère, Loire, Puy-de-Dôme, Rhône, Savoie, Haute-Savoie et récemment le Cantal). Seuls les départements de l’Allier et de la Haute-Loire restent peu impactés avec des détections ponctuelles de présence.

Vous pouvez consulter la liste des communes colonisées par le moustique tigre en 2022 en cliquant sur le lien ci-dessous :

Moustique tigre – ARA – communes colonisées en 2022

Les raisons d’appliquer les gestes pour lutter contre le moustique tigre

La nuisance quotidienne

Le moustique se développe dans tous les contenants qui peuvent accumuler quelques gouttes d’eau !

Piqûres, invasion des jardins, etc. le moustique tigre empêche bien souvent les habitants de profiter de leur extérieur en été.

Particuliers, appliquez les gestes simples pour vous protéger et vous débarrasser des moustiques tigres.

Le risque sanitaire

Au delà des nuisances, le moustique tigre présente un risque de santé publique : il est potentiellement vecteur des maladies de la dengue, du chikungunya, ou du Zika.

L’ARS et Santé publique France sont en charge de la gestion de ce risque sanitaire.

Retrouvez les points épidémiologiques de Santé publique France sur le lien suivant sous le paragraphe “Arboviroses”.

Retrouvez également le lien : https://agirmoustique.fr/

Où trouve-t-on le moustique tigre ? 

Le moustique tigre est aussi à l’aise à la ville qu’à la campagne. Il réapparaît chaque printemps et profite de cette période pour coloniser les contenants naturels ou artificiels de toutes formes : coupelles pour pots de fleur, pneus usagés, jouets, récupérateurs d’eau de pluie, mobiliers de jardin, piscines non entretenues, bâches, etc.). La femelle pond directement sur les parois asséchées de ces contenants, susceptibles de se remplir d’eau. Une fois dans l’eau, les œufs se développent rapidement : il faut compter environ une semaine pour qu’émergent des moustiques adultes. La femelle peut pondre tous les 4 à 5 jours, jusqu’à 150 œufs par ponte.

Il se déplace peu par lui-même au cours de sa vie (quelques mois entre le printemps et l’automne). Il évolue dans un périmètre de 150 mètres autour de son lieu de naissance.

C’est pourquoi, si vous remarquez un moustique tigre chez vous, c’est qu’il est né près de vous : sur un balcon de votre immeuble, dans votre jardin ou chez votre voisin. Votre action est donc cruciale pour stopper son développement.

En savoir + sur les zones colonisées par le moustique tigre en Auvergne-Rhône-Alpes

Comment agir pour se débarrasser du moustique tigre ?

La vie des moustiques tigres est liée à l’eau. L‘empêcher d’accéder à tous les contenants susceptibles d’accumuler de l’eau, c’est se garantir un été plus tranquille. Pour éviter sa reproduction et limiter les nuisances, il faut supprimer les lieux de ponte et de repos.

Les produits anti-moustiques (insecticides, répulsifs, pièges) ne permettent pas d’éliminer durablement les moustiques, outre le fait que ces produits ne sont pas toujours bon pour l’environnement.

Voici quelques gestes simples et essentiels à renouveler chez soi chaque semaine d’avril à octobre, et qui ne prennent que quelques minutes. En les appliquant, vous empêchez les moustiques tigres de vous envahir !

 

  • Mettre à l’abri ou supprimer tous les contenants où l’eau peut s’accumuler (soucoupes pour les pots de fleurs, pneus, bâches, jouets, mobilier de jardin, pieds de parasols, etc.)
  • Vérifier le bon écoulement des eaux de pluie (gouttières, regards, caniveaux, etc.) et entretenir votre jardin (taille, débroussaillage, élimination des déchets végétaux) dans lesquels les moustiques tigres peuvent se reposer
  • Changer l’eau des fleurs une fois par semaine
  • Couvrir les bidons, citernes ou bassins de récupération d’eau de pluie, les piscines gonflables hors d’usage, retourner les arrosoirs et brouettes
  • Faites le tour de votre extérieur dès qu’il pleut, avant et au retour d’une absence prolongée

 

En savoir + sur les bons gestes à suivre pour venir à bout du moustique tigre

 

Tous les acteurs (particuliers, collectivités, professionnels) doivent participer à la lutte régionale contre la prolifération de ce nuisible dans les espaces publics et privés.

Même si vous n’avez pas encore identifié de moustiques tigres chez vous, appliquez d’ores-et-déjà ces gestes simples. Une fois installé, il est impossible de l’éradiquer totalement.

Seule la mise en œuvre des gestes permet de diminuer sa présence et donc de réduire sa nuisance et le risque de maladie !

Adoptons les bonnes pratiques, pas le moustique tigre !

Retrouvez tous les conseils pour se protéger du moustique tigre et agir contre sa prolifération sur le site de l’ARS.